Umbralisib, un essai de phase 2 dans les LNH B indolents en rechute ou réfractaires
Réf. :HematoStat.net ; 1 (1) : R22
Résumé
Dans un essai de phase 2b multicentrique, 208 patients (lymphomes de la zone marginale (MZL) 69, lymphomes folliculaires (FL) 117, lymphomes lymphocytiques (SLL) 22) en rechute ou réfractaires (R/R) ont reçu de l’umbralisib, un inhibiteur de PI3Kδ/CK1ε, à la dose de 800 mg par jour jusqu’à progression ou toxicité inacceptable. L’âge médian était de 66 ans et le suivi médian de 27,7 mois. Le nombre médian de traitements antérieurs était de 2 (rang 1-10). Le taux de réponse globale (ORR, critère principal de jugement) était de 49,3%, 45,3% et 50,0% pour les patients MZL, FL et SLL, respectivement, en majorité des réponses partielles. La durée médiane de réponse (DOR) était non atteinte, 11,1 mois et 18,3 mois, respectivement. La survie sans progression (PFS) médiane était non atteinte, 10,6 mois et 20,9 mois, respectivement. La tolérance était très bonne, avec peu d’arrêts pour cause de toxicité et peu d’effets indésirables immunologiques.
Dans nos pratiques
En étant plus sélectif pour l’isoforme delta de PI3K et en inhibant CK1ε, l’umbralisib, s’il semble offrir une efficacité similaire dans les LNH B indolents R/R que les inhibiteurs de PI3K de première génération comme l’idélalisib ou le copanlisib, semble être mieux toléré avec moins d’effets indésirables immunologiques. Il s’agira de voir quelle est sa valeur en association à d’autres molécules.
Le regard du statisticien
Cet essai de phase 2b au recrutement à l’échelle internationale a pour intérêt d’avoir étudié trois cohortes de patients (MZL, FL et SLL), avec pour chacune un calcul d’échantillon et des analyses qui leur étaient propres. La population SLL a recruté 22 patients alors qu’il devait y en avoir 25 d’après le dimensionnement et le potentiel effet centre n’a pas été discuté.