Zanubrutinib dans le traitement des lymphomes à cellules du manteau en rechute
Réf. :HematoStat.net ; 1 (1) : R24
Résumé
Dans un essai multicentrique de phase ½, un sous-groupe de 32 patients atteints de lymphome à cellules du manteau (MCL) en rechute ou réfractaires (R/R) ont reçu du zanubrutinib, un inhibiteur de BTK, à la dose de 160 mg x 2/j (n = 14) ou 320 mg x 1/j (n = 18). L’âge médian était de 70,5 ans, le suivi médian était de 18,8 mois. Il s’agissait d’une population de haut risque : 87,5% de stade IV, MIPI élevé pour 1/3 des patients, 25% de maladies réfractaires. Le nombre médian de lignes antérieures était de 1 (rang 1-4), et seulement 15,6% des patients avaient reçu une autogreffe. L’ORR était de 84,4%, avec 25% de CR (pas de différence de réponses entre les deux schémas posologiques). La PFS médiane était de 21,1 mois. 18 patients ont arrêté le traitement : 10 pour maladie progressive, 8 pour toxicité. Le traitement était bien toléré, avec notamment seulement 3 hémorragies majeures et 2 fibrillations atriales. Les effets indésirables les plus fréquents étaient les diarrhées, la constipation, les contusions et les infections respiratoires hautes.
Dans nos pratiques
Avec un profil de tolérance qui semble meilleur que celui de l’ibrutinib, le zanubrutinib, qui est un inhibiteur plus sélectif de BTK, semble être une arme thérapeutique très prometteuse dans les MCL R/R.
Le regard du statisticien
Cette publication d’essai de phase I/II propose un rendu très complet des résultats (description, histogramme d’évolution par patient de la maladie, courbes de Kaplan-Meier). Le plus est le forest-plotdu taux de réponse globale (ORR) calculé pour chaque sous-groupe (homme vs.femme, par classes d’âge, stade de la maladie, score MIPI, etc.).
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