Transplantation à conditionnement atténué dans le traitement des patients atteint de LLC et de transformation en lymphome de Richter
Transplantation de CSH et Richter, épisode 2
Réf. :HematoStat.net ; 1 (11) : R30
Résumé
Le pronostic des lymphomes de Richter reste particulièrement sévère et l’allogreffe reste le seul traitement curatif dans cette situation et dans la prise en charge des patients atteints de LLC.
L’équipe du MSKCC de New York a réalisé une étude rétrospective des patients 58 atteints de LLC dont 23 compliquées d’un Richter qui ont bénéficié d’une allogreffe à conditionnement atténué (RIC HSCT) entre 2006 en 2017.
Avec une médiane de suivi de 68 mois (24-147 mois) la PFS à 5 ans est de 40% (IC95% : 28%-56%) et l’OS de 58% (IC95% : 48%-74%). La survie sans rechute ou GVH à 1 an est de 38% (IC95% 25%-50%).
The 1-year graft-versus-host disease/relapse-free%). Il n’y a pas de différence de survie entre les patients atteints de LLC avec ou sans Richter. Dans les 2 cas, moins de 3 lignes de traitement et une sensibilité au dernier traitement sont des facteurs favorables. Les facteurs cytogénétiques ou moléculaires, l’utilisation des thérapies ciblée ne semblent pas avoir d’influence pronostique à la différence de la TBI dont l’effet semble délétère.
Dans nos pratiques
Bien que le nombre de patients éligible à l’allogreffe soit faible – en raison de l’âge moyen des patients et de leurs comorbidités – il est important de garder cette option thérapeutique car, en dépit des innovations pharmacologiques récentes, il n’existe pas à ce jour d’autre traitement curatif de la LLC.
Le regard du statisticien
Les limites de cette étude sont liées à son caractère rétrospectif et monocentrique. Il existe donc nécessairement des biais de sélection ne serait-ce que parce que tous les patients atteints de Richter ne sont pas nécessairement référés. Par ailleurs l’histoire naturelle des séquences thérapeutiques des patients atteints de LLC s’est très largement modifiée ces 5 dernière années et l’applicabilité de ces résultats reste une question.
Il n’en demeure pas moins que ce sont des résultats qui confortent l’utilisation de ce traitement en cas de Richter chez un patient éligible.