Allogreffe : hématopoïèse clonale du donneur et impact sur le receveur
Réf. :HematoStat.net ; 2 (3) : R40
Résumé
Dans nos pratiques
Situation devenue fréquente, l’identification d’HC du donneur lors du suivi du receveur est source d’interrogation voire d’inquiétude. Dans cette étude, la présence d’une mutation DNMT3A semble même particulièrement favorable, stimulant possiblement l’effet greffe contre leucémie chez le receveur. Au final, le risque cumulatif de développement d’une leucémie issue des cellules du donneur était de 0,7% à 10 ans et concernaient des donneurs (7 cas sur 8) présentant une mutation de DDX41, de TP53 ou de facteur d’épissage.
Critique méthodologique
Cette étude sur une large cohorte étudiant les principaux outcomes liés à l’allogreffe : OS, PFS, NRM, rechute, GvHD, utilisant les modèles de Cox ou de Fine & Gray selon les endpoints. En premier lieu, il a été identifié que les cas de HC chez les donneurs étaient associés à l’âge du donneur (plus de cas chez les sujets âgés) en tenant compte de la stratification par centre (au nombre de 2). La mutation DNMT3A était prépondérante et c’est celle qui était associée à une meilleure survie, PFS et taux de rechute d’après les analyses multivariées en particulier les mutés sans cyclophosphamide. En revanche c’est la population qui présentait la plus forte incidence de GvHD chronique. Une analyse plus détaillée des types de mutations est fournie également.