Autogreffe vs. allogreffe dans le lymphome T périphérique
Réf. :HematoStat.net ; 1 (1) : R14
Résumé :
Une approche standard dans les lymphomes T périphériques (LTP) de haut risque est d’associer un traitement type CHO(E)P à une intensification avec autogreffe. Cet essai de phase 3 proposait de randomiser en 1 ère ligne l’autogreffe et l’allogreffe. Cent-quatre patients ont été inclus, après un suivi médian de 42 mois, la survie sans progression à 3 ans était de 38% (IC95 : 25-52%) dans le groupe autogreffe contre 43% (IC95 : 29-57%) pour les allogreffés.
Dans nos pratiques :
Survies comparables entre allo et autogreffes même si on notera que parmi les 21 patients répondeurs qui ont bénéficié d’une allogreffe, aucun n’a rechuté (contre 36% dans le groupe autogreffe). Une efficacité certaine mais qui est toutefois contrebalancée par une importante toxicité. Une option thérapeutique qui pourrait donc être à privilégier en cas de rechute ou de chimiorésistance primaire.
Le regard du statisticien :
Cette phase 3 s’est voulue très prudente sur la randomisation des patients en usant d’un algorithme spécifique, et des modèles multivariées intégrant les co-variables de stratification pour l’ajustement. Les résultats sans appel : ils n’ont pas montré de différence en termes de survie (EFS, PFS et OS). Il est dommage que les résultats ne se soient pas davantage focalisés sur la rechute et les décès sans rechute (il manque les p-values sur les graphiques d’incidence cumulative).