PTI corticorésistant : un traitement ATRA-ctif ?
Résumé
Dans nos pratiques
Bien que présentant un certain nombre de limites (patients très majoritairement recrutés dans le même centre, schéma du rituximab, seuil plaquettaire retenu pour la réponse) cette étude illustre une nouvelle fois l’intérêt des associations dans le PTI. Parmi les candidats potentiels, l’ATRA administré par voie orale et (relativement) bien toléré tient la corde.
Critique méthodologique
Cet essai ne précise pas en premier lieu si l’on se place dans une phase 2 ou 3 (ou 2/3). Le critère primaire est la réponse au traitement durant la 1ère année, et non pas à un instant précis (1 mois, 3 mois ?). Du coup il aurait été plus judicieux de faire une courbe de Kaplan-Meier sur la survenue de réponse durant cette année de suivi. Ici le taux de réponse et le délai de réponse étaient 2 informations séparées. La seule courbe présente s’agit de la survie sans rechute des patients répondeurs mais 1) elle ne tient pas compte du moment d’obtention de la réponse et 2) le résultat semble curieusement très significatif alors que les courbes ne se distinguent pas tant que ça. Sans oublier qu’il est indiqué dans le texte que des données manquantes subsistent…
À noter que cet essai a été perturbé par l’épidémie de Covid-19.
Globalement le niveau de preuve reste moyen malgré les bonnes intentions.